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mercredi 28 novembre 2012

Biographie du fondateur du New York Times

Cet article a été publié à l'origine suepokhe

Le fondateur du New York Times : Adolph Simon Ochs un innovateur qui a transformé l'économie


Depuis plus d'un siècle, ses descendants dirigent le « New York Times ». Fondateur de l'une des dynasties de presse les plus réputées de la planète, Adolph Simon Ochs est aussi l'un des créateurs de la « grande » presse moderne.
Depuis quatre générations, la famille Ochs-Sulzberger règne sur le « New York Times », un groupe qui réalise aujourd'hui 3,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Outre le prestigieux « New York Times », ce véritable empire de presse comprend 16 journaux - dont l'« International Herald Tribune » et le « Boston Globe » -, 8 chaînes de télévision, 2 stations de radio et 40 sites Internet. Crises, guerres, conflits familiaux, scandales... Depuis 1896, les Ochs-Sulzberger ont tout surmonté, même l'affaire qui impliqua en 2003 un des reporters du journal, Jayson Blair, auteur de plusieurs reportages créés de toutes pièces. Un comble pour un titre réputé pour son sérieux ! « J'ai le coeur brisé », avoua à cette occasion Arthur Ochs-Sulzberger, contraint de se séparer de
son rédacteur en chef. Un temps ébranlé, le pouvoir de la famille s'est renforcé depuis, notamment avec l'entrée au conseil d'administration de Lynn G. Dolnick, descendante directe d'Adolph Simon Ochs.

es Ochs-Sulzberger, c'est l'alliance de deux familles. Une alliance voulue par Adolph Ochs et dont la pièce essentielle fut sa fille unique, Iphigénie, disparue en 1990 à l'âge de quatre-vingt-dix-sept ans. En choisissant le mari de cette dernière, Arthur Sulzberger, pour successeur, de préférence à l'un de ses neveux, Adolph Simon Ochs contribua à ancrer le pouvoir de la famille sur le « New York Times », permettant l'épanouissement de ce qui est encore aujourd'hui l'une des principales dynasties de presse de la planète.
Crieur de journaux à onze ans, apprenti imprimeur à quatorze ans, fondateur de son propre titre à vingt ans, propriétaire du « New York Times » à trente-huit ans... Adolph Simon Ochs baigna toute sa vie dans l'univers de la presse, y apportant une rigueur et un souci de la qualité qui devaient marquer durablement la profession. Rien pourtant ne destinait ce fils de rabbin à devenir l'une des grandes figures de la presse. Né en 1858 à Cincinnati, dans l'Ohio, originaire d'une famille juive de Bavière installée aux Etats-Unis depuis une dizaine d'années, Adolph Simon Ochs est contraint de travailler tôt. Après avoir été directeur d'école, vendeur de montres et employé de commerce, son père Julius a ouvert une petite épicerie tout en faisant office de rabbin pour la communauté juive de la ville. La faillite de son affaire, en 1864, le contraint à déménager à Knoxville, dans le Tennessee. Après avoir servi dans un régiment de l'armée fédérale en pleine guerre de Sécession, il se relance dans l'épicerie. Las ! En 1867, nouvelle faillite. Ruiné, Julius n'a d'autre choix que de mettre ses enfants au travail.
Adolph Simon a alors onze ans. Embauché comme crieur et livreur de journaux à 1,50 dollar par semaine par le « Knoxville Chronicle », il se lève tous les matins à 4 heures, travaille de 5 à 7 avant de prendre le chemin de l'école. Il fait son chemin au journal, quittant la rue pour les bureaux, puis les bureaux pour l'imprimerie. Apprenti imprimeur à quatorze ans, il apprend sur le tas les bases du métier, et notamment l'importance de la qualité d'impression. « Si un journal est mal imprimé, l'information, même la plus sensationnelle, est perdue », ne cessera-t-il de marteler une fois devenu patron du « New York Times ». Au journal, on apprécie ce jeune garçon débordant d'énergie et qui a le métier dans le sang. Lui veut suivre la voie royale : devenir journaliste ! Il s'y essaie en 1875 en se faisant embaucher comme reporter au « Courier-Journal de Louisville ». L'expérience n'est guère couronnée de succès. Dès l'année suivante, Adolph est de retour à Knoxville. Le futur patron de presse ne sera jamais très à l'aise avec la plume.
A Knoxville, deux hommes ont entendu parler du jeune Ochs : le « colonel » McGowan et Franc Paul, fondateurs du « Knoxville Tribune », concurrent du « Chronicle ». Ils veulent lancer un journal dans la ville voisine de Chattanooga. Adolphe est embarqué dans l'aventure, avec le titre de directeur de la publicité. En fait, il s'occupe de tout, à l'exception des finances. Hélas pour lui, six mois plus tard, le titre doit fermer ses portes, écrasé par une montagne de dettes. Cette expérience va lui servir de détonateur. Dans cette ville en pleine croissance qu'est alors Chattanooga, il manque un journal de référence. Ce journal, Ochs veut le créer. Il mettra six mois pour trouver l'argent. Les quelques milliers de dollars réunis lui permettent de racheter, en 1878, le « Chattanooga Daily Times », moribond. A vingt ans, Ochs est patron de presse !
Le « Chattanooga Daily Times » va faire sa première fortune avant de manquer de l'entraîner dans la ruine. Apolitique, dédié aux intérêts de la cité, géré avec rigueur, faisant une large place à la publicité, le journal voit son tirage et ses ventes vite augmenter. La vie d'Adolph prend dès lors un tour nouveau. Désormais à la tête d'une petite fortune, cet amateur de femmes - il le restera toute sa vie - se marie en 1883 et emménage dans une belle maison du centre-ville. Enhardi par ses succès, il se lance dans les spéculations immobilières, faisant édifier un immeuble de cinq étages pour son journal, acquérant des terrains en ville et multipliant les projets de lotissement. La crise économique de 1893 aura raison de sa carrière de promoteur. Au début des années 1890, Adolph a perdu 500.000 dollars. Surendetté, il doit, pour échapper à la banqueroute personnelle, hypothéquer l'immeuble qui abrite le « Chattanooga Times ».
Comment sortir de ce mauvais pas ? En acquérant un nouveau journal ! L'idée d'Ochs est simple : l'achat d'un titre lui permettra de générer des revenus grâce auxquels il pourra racheter son hypothèque. Reste à trouver la proie. Adolph jette son dévolu sur New York. La ville abrite déjà un grand nombre de quotidiens comme le « World », l'« Herald », le « Sun », qui se livrent une concurrence féroce. Incendies, meurtres, explosions... Même les titres de qualité n'hésitent pas à faire leur « une » sur les faits divers sordides. Bon observateur de la profession, Ochs s'est fait une religion : dans cette ville bigarrée devenue le grand centre économique des Etats-Unis, il manque un journal sérieux proposant une information objective et de qualité. Cette intuition va faire le succès du « New York Times ». Après plusieurs contacts infructueux, Adolph apprend que ce dernier est à vendre. Fondé en 1851, proche des républicains, le journal avait une réputation flatteuse venue de ses reportages sur la guerre de Sécession. A la mort de son cofondateur, en 1891, il avait décliné. Au milieu des années 1890, le titre perd 1.000 dollars par jour. Empruntant partout où il le peut, notamment à des proches du Parti démocrate, hypothéquant tout ce qui lui reste, y compris le « Chattanooga Times », Ochs le rachète en 1896 pour 75.000 dollars.
D'un journal en perdition dont le tirage a dégringolé à moins de 20.000 exemplaires, Adolph Simon Ochs va en faire le quotidien de référence des Etats-Unis, tirant à 230.000 exemplaires en 1914 et à plus de 350.000 exemplaires au début des années 1920. Les recettes de ce succès ? D'abord une approche rigoureuse et impartiale de l'information. Le « New York Times » ne publiera que des nouvelles dûment vérifiées avec le souci constant de l'objectivité. Une approche résumée dans le célèbre slogan du journal, « Toutes les nouvelles dignes d'être publiées », créé par Ochs lui-même en 1896. En second lieu, le refus systématique du sensationnel, de l'anecdotique ou de l'accessoire, à l'image des bandes dessinées bannies du journal. En troisième lieu, l'ouverture des colonnes à de nouveaux sujets jusque-là délaissés par la concurrence. Le « New York Times » est ainsi le premier journal américain à s'intéresser au monde des affaires et à publier chaque jour les cours de Bourse. Il est également le premier à sortir un supplément hebdomadaire consacré aux livres et aux arts puis un magazine illustré. D'autres suppléments suivent dans les années 1920, consacrés aux sciences, aux loisirs et à la maison, accentuant le positionnement élitiste du titre.
Enfin, Adolph Simon Ochs accorde une attention particulière à la publicité qui fait l'objet d'une sélection impitoyable. En 1901, il établit ainsi une liste des « publicités interdites ». Elle comprend les réclames pour les concours de mots croisés, les livres immoraux, les voyants, les médecines miracles, les offres de gros salaires et les promesses de dividendes garantis. Dans les colonnes du journal, toute référence à la santé des individus est en outre interdite. Autant de choix qui font la réputation de sérieux du titre et attirent de nouveaux lecteurs. Vendu 1 cent à partir de 1897 - ce qui entraîne un triplement de ses ventes -, le « New York Times » se distingue également très tôt par la qualité de ses reportages : le jubilé de la reine Victoria en 1897, la couverture de la guerre russo-japonaise en 1904, l'exploration du pôle Nord par Robert E. Peary en 1909 deviennent ainsi des modèles du genre pour toute la profession. Dès le début du siècle, le « New York Times » est devenu une véritable institution. Lorsqu'il déménage en 1904 dans une tour située Long Acre Square - la fameuse « Times Tower » -, la ville de New York rebaptise l'endroit « Times Square ». Un signe qui ne trompe pas.
Le souci d'indépendance du journal lui vaudra de solides inimitiés dans le monde politique, mais aussi des arts et des lettres. Plus tard, en 1918, lorsque le journal publie les offres de paix de l'Autriche, certains mettront violemment en cause son patriotisme. Des critiques qui n'atteignent guère Adolph Simon Ochs. Unanimement respecté, menant une vie discrète entre son appartement de New York et sa propriété d'Hillandale - sa seule folie -, où il se rend quand son emploi du temps le lui permet et où il reçoit beaucoup - notamment Franklin Roosevelt et le vieux Buffalo Bill Cody -, ce dernier reste fidèle envers et contre tout aux principes qu'il a établis en 1896, soutenant jusqu'au bout les journalistes.
Au début des années 1920, le « New York Times » est devenu un petit empire, constitué, outre du quotidien lui-même, de ses suppléments et des éditions européennes, du « Philadelphia Times », du « Chattanooga Times » et du « Nashville American ». Pour Adolph Simon Ochs, l'heure est désormais venue de s'attaquer à une question délicate : sa succession. Depuis des années, deux prétendants sont en lice : son neveu Julius et son gendre, Arthur Sulzberger, qui a épousé sa fille unique, Iphigénie, en 1917. Pendant des années, Ochs, qui a horreur des conflits et que cette querelle plonge parfois dans de longues périodes de dépression, évite de trancher. A la veille de sa mort, en 1935, il laisse finalement à Iphigénie, sa principale héritière, le soin de désigner son successeur, intronisant ainsi de facto Arthur Sulzberger. Iphigénie imposera pour seule condition à son mari d'accoler son nom de jeune fille à son propre patronyme. La dynastie des Ochs-Sulzberger commençait ainsi sa longue histoire.

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