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lundi 3 décembre 2012

Rupert Murdoch, à la tête de l’empire médiatique News Corporation

 Source : www.capital.fr/

Enquêtes : les-50-plus-grands-patrons-de-l-histoire

Rupert Murdoch (né en 1931), News Corp. : c’est en rachetant et en redressant des dizaines de journaux qu’il a composé sa galaxie médiatique 

Brutal, sans scrupules, populiste, démesurément ambitieux… Rupert Murdoch, à la tête de l’empire médiatique News Corporation, qui contrôle 175 journaux («The Sun», «The Times», «The Wall Street Journal»…), des dizaines de magazines et de maisons d’édition (Harper Collins…), des sites Internet (MySpace…), des studios de cinéma (Twentieth Century Fox…) et des chaînes et réseaux de télévision (Fox News, BSkyB…), a toujours eu une réputation exécrable.
Symbole de ce que la presse peut produire de pire en matière de journalisme à scandale, le patron de News Corp. suscite des réactions épidermiques chez tous ceux que hérissent la vulgarité de ses tabloïds, sa conception purement commerciale du rôle des médias, ses méthodes de gestion brutales et ses prises de position ultralibérales et conservatrices.
Une image parfaitement assumée par Murdoch lui-même, qui n’hésite pas à déclarer : «Quand vous êtes un catalyseur du changement, vous vous faites des ennemis. Je suis fier de ceux que je me suis faits.» Mais au-delà du personnage si controversé, il y a aussi un entrepreneur, dont le parcours et la réussite forcent l’admiration.
Titres racoleurs. Murdoch fait ses débuts en reprenant, à 21 ans, un journal...
australien fondé par son père, l’«Adelaide News». De ce modeste quotidien local, il fait vite un titre à grand tirage : trois ans suffisent pour passer de 75 000 à 300 000 exemplaires. La recette miracle ? Elle est simplissime : «Donner au public ce qu’il désire.» En l’occurrence, des faits divers agrémentés de titres racoleurs, parfois inventés («Un lépreux viole une vierge», ou «Une bande viole une fillette de 10 ans»).
L’idée n’est pas nouvelle : Murdoch s’inspire d’un autre patron de presse, Alfred Harmworth, qui avait fondé le «Daily Mail» et le «Daily Mirror» anglais au tournant du XXe siècle et dont il avait analysé les méthodes lorsqu’il étudiait à Oxford. Méthodes qu’il va radicaliser afin d’en faire son fonds de commerce pour les soixante ans à venir. 
our l’heure, les bénéfices engrangés par l’«Adelaide News» lui permettent de mettre en œuvre sa stratégie de développement. Il rachète un à un la plupart des journaux australiens, n’hésitant pas à surpayer certains titres afin d’éliminer ses concurrents. Ses relations avec les dirigeants de la Commonwealth Bank de Sydney lui sont d’une aide précieuse dans cette vaste opération qui lui assure une position dominante dans la presse australienne dès le milieu des années 1960.
Prestigieux quotidien. Vient ensuite l’étape décisive de la mondialisation du groupe. Première cible, le Royaume-Uni, dont la presse, regroupée dans le quartier londonien de Fleet Street, traverse une période critique. Nombreux sont les journaux qui ne parviennent pas à faire face à l’érosion des ventes et accumulent les dettes.
L’un d’entre eux, le «News of the World», une petite affaire familiale, commet en 1968 l’erreur de faire appel à Murdoch pour éviter sa reprise par le patron de choc Robert Maxwell. Initiative hasardeuse, puisqu’il suffit à l’Australien de quelques mois pour s’emparer du titre.
L’année suivante, il rajoute à son tableau de chasse le quotidien «The Sun», dans lequel il impose ses procédés pour faire monter les ventes : titres chocs, photos volées, histoires de fesses montées en épingle, large place accordée au sport, sans oublier les fameuses filles nues en page 2. En 1981, Murdoch provoque une levée de boucliers générale de la part de l’establishment lorsqu’il rachète une institution de la presse britannique, «The Times».
Ce n’est pourtant pas dans les colonnes du prestigieux quotidien mais bien dans ses tabloïds à fort tirage qu’il fait passer ses opinions politiques, dont un soutien inconditionnel à Margaret Thatcher. En 1982, durant la guerre des Malouines, la une du «Sun» félicite la Royal Air Force pour son bombardement d’un navire argentin par un très classieux «Dans le c… !» Le patron de presse peut ainsi compter sur la bénédiction du gouvernement quand il licencie en 1986 la quasi-totalité des ouvriers imprimeurs dont la grève (générée par l’ouverture d’une imprimerie ultramoderne à l’est de Londres) menace de bloquer la parution de ses quotidiens. 
Pourtant, il est intéressant de noter que les prises de position politiques de Murdoch sont avant tout dictées par l’intérêt de ses affaires. Eurosceptique convaincu et supporter du parti conservateur sous Thatcher, il n’a pas hésité à effectuer un virage à 180 degrés et à mettre ses moyens au service des travaillistes dans les années 1990. Séduit par le style et le pragmatisme de Tony Blair, qui lui fait valoir l’intérêt qu’il peut trouver à soutenir un Labour Party moderne qui s’est délesté de ses vieilles idées socialistes, Murdoch devient alors l’un des conseillers en cour du 10 Downing Street.
Il appuie de tout son poids la décision de Blair d’intervenir en Irak en 2003, le «Sun» allant jusqu’à commenter ainsi la position de la France : «Comme une pute à bon marché qui place l’argent avant l’honneur, Jacques Chirac se pavane sur les sentiers de la honte»…
Aux Etats-Unis, où Murdoch s’est implanté dès les années 1970, sa stratégie est la même : le meilleur («The Wall Street Journal», racheté en 2007) côtoie le pire, le tabloïd «New York Post» et la chaîne Fox News, qui ont soutenu hystériquement l’aventure de George Bush en Irak et véhiculent les théories réactionnaires des néoconservateurs.
Sport et cinéma. Mais les autres réseaux de télévision du groupe (Sky, le Canal+ britannique, et Star TV, l’un des prin­cipaux diffuseurs par satellite en Asie) se contentent de miser sur les clips musicaux, le sport et le cinéma. Ils sont en partie alimentés en films par la Twentieth Century Fox, acquise dès 1985 (et qui distribue aussi les productions de United Artists et de Metro-Goldwin-Mayer).
Enfin, si Murdoch, sensible à la cause ­israélienne, a favorisé le tournage de films hostiles à la cause palestinienne par son studio hollywoodien, il a aussi pris langue avec les dirigeants saoudiens pour étendre son empire au Proche-Orient, une des dernières pièces manquantes de son puzzle médiatique planétaire.
A 79 ans, il reste à l’insatiable papivore, désormais citoyen américain, à confier les rênes de son empire à l’un de ses enfants. Ce sera probablement James, car sa fille Elizabeth et son fils Lach­lan, qui ont travaillé un temps chez News Corp., ont préféré en partir. Travailler avec papa, soit, avec un dictateur, non merci.

Mathieu Carquain.



 

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