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mercredi 28 novembre 2012

Biograhie Rupert Murdoch


 Cet article a été à l'origine publié sur epokhe

Rupert Murdoch

A partir d'un modeste journal australien, il a bâti l'un des premiers groupes de médias au monde. A soixante-quatorze ans, le très controversé Rupert Murdoch règne toujours sur News Corporation. Un conglomérat où les « news » les plus vulgaires voisinent avec des titres de grande qualité.
out a commencé avec l'« Adelaide News », un modeste journal paraissant dans la ville australienne du même nom et fondé jadis par son père. Journaliste brillant, Keith Murdoch était l'un des principaux patrons de presse d'Australie et le conseiller écouté de plusieurs Premiers ministres. A sa mort en 1952, il dirige des dizaines de journaux dans tous les Etats d'Australie mais n'en possède aucun, à l'exception de l'« Adelaide News ». Sentant sa mort venir, il a en effet hypothéqué ses biens pour prendre le contrôle du titre et pouvoir le transmettre à son fils Rupert. Lorsqu'il apprend la mort de son père, il a vingt et un ans, de nombreux stages de journaliste derrière lui et une folle envie de percer dans le métier. Quittant l'université d'Oxford en Angleterre, où il poursuit ses études, il rentre aussitôt en Australie pour prendre possession de son héritage. Nous sommes en 1953.
A l'« Adelaide News », Rupert Murdoch fait l'effet d'une tornade. Charmeur, drôle, capable de passer des heures à polir un article ou une maquette mais d'une ambition forcenée que certains expliquent par une volonté de dépasser son père, le jeune homme a vite compris que « pour vendre plus de papier, il faut toucher les masses et que, pour toucher les masses, il faut leur donner ce qu'elles veulent : du sensationnel ». Cette idée sur laquelle l'homme d'affaires va bâtir son succès n'est pas tout à fait neuve. Le premier à l'avoir eue est un Anglais, Alfred Harmsworth, alias lord Northcliffe, qui a fondé un empire de presse dans les années 1920 à partir d'un journal, « Answers », dont la une traitait de sujets aussi détonnants que « Les chiens commettent-ils des meurtres ? ». Sa philosophie - « donner au public ce qu'il désire » - a été reprise par le « Daily Express », un journal où Rupert Murdoch a fait un stage au début des années 1950.
Lorsqu'il prend les rênes de l'« Adelaide News », le « gamin éditeur », comme on le surnomme dans le métier, a donc été à bonne école. Il met aussitôt en pratique les recettes de ses glorieux ancêtres. C'est à ce moment que naît le « journalisme à la Murdoch ». Son fonds de commerce : des histoires montées en épingle, agrémentées de citations parfois inventées, des nouvelles laconiques transformées en récits sensationnels, des titres accrocheurs, incorrects d'un point de vue grammatical mais à glacer le sang des lecteurs (« Un lépreux viole une vierge »). Les résultats ne tardent pas : en trois ans, le tirage de l'« Adelaide News » passe de 75.000 à 300.000 exemplaires !
Bientôt, le « News » a rapporté suffisamment d'argent pour permettre à Murdoch de s'étendre. Les opportunités sont alors nombreuses. Dans chaque ville d'Australie, il existe en effet plusieurs journaux, la plupart mal en point et se livrant une concurrence féroce à coups de suppléments ruineux et de scoops scabreux. La loi de la jungle... Mais l'heure des regroupements a sonné. Murdoch va en être l'un des principaux artisans. Dans les quinze ans qui suivent, il rachète une vingtaine de titres qu'il transforme en tabloïds de presse populaire. Seule exception : « The Australian », premier véritable journal national australien, un titre de qualité créé en 1964 et que l'homme d'affaires soutiendra en dépit de ses pertes. Pour le reste, l'homme d'affaires n'hésite pas à surpayer des titres afin de ne pas laisser la place à ses concurrents contre lesquels il mène une guerre sans merci. Son meilleur atout est alors sa banque, la Commonwealth Bank de Sydney qui lui restera fidèle des années et dont il connaît les dirigeants. Un simple coup de fil suffit pour obtenir une ligne de crédit de 150 millions de livres. A ce moment, les banquiers ne lésinent pas sur les prêts.
Ayant acquis au milieu des années 1960 une position dominante en Australie, Rupert Murdoch est mûr pour s'attaquer au reste du monde. L'Angleterre, ce pays où il a fait ses études mais qu'il n'a jamais aimé et dont il méprise les élites, lui offre un formidable terrain de chasse. Regroupée dans le quartier londonien de Fleet Street, la presse nationale, gérée à l'ancienne, croule sous les problèmes financiers. Murdoch y fait une entrée fracassante en reprenant, en 1968, le « News of the World ». La famille Carr, qui possédait cet hebdomadaire populaire, avait appelé à la rescousse le magnat australien suite à une menace de raid par Robert Maxwell. Fatale erreur ! Quelques mois suffisent en effet à Murdoch pour pousser dehors le représentant de la famille. L'année suivante, Murdoch reprend le « Sun ». Avec ses filles nues en page deux et ses titres racoleurs, le titre devient rapidement l'un des principaux tabloïds d'Angleterre et le fleuron de l'« empire Murdoch ». Le « News of the World » et le « Sun » serviront de point de départ à de nombreuses acquisitions en Grande-Bretagne, notamment celle du prestigieux « Times ». Réalisée en 1981, l'opération suscite une levée de boucliers parmi l'establishment et provoque maintes démissions au sein de la rédaction. Prudent, l'homme d'affaires australien se garde de bouleverser le journal. Dans les années 1970, le « tycoon » des médias est parti à la conquête du marché américain, rachetant des titres dans les principales villes du pays et lançant avec succès un nouveau tabloïd vendu en grandes surfaces, le « National Star ». En Australie, il a acheté plusieurs stations de télévision et même 50 % de la principale compagnie aérienne du pays, un placement juteux qui lui permet de financer ses opérations. A l'aube des années 1980, le groupe de Murdoch, News Corp., contrôle près d'une soixantaine de journaux dans le monde. La suite sera plus faste encore. Murdoch rachète la célèbre Twentieth Century Fox, fusionnée avec la compagnie de télévision Metromedia pour former le quatrième réseau américain de télévision, la Fox Broadcasting. Il prend aussi pied en Asie en reprenant le principal quotidien de Hong Kong, le « South Morning Post » et il se lance dans la télévision par satellite en créant son propre réseau, Sky. Presse, radio, télévision, édition : à la fin de la décennie, News Corp. est devenu l'un des premiers groupes de médias au monde.
Surnommé le « fouille-merde », jouissant, notamment en Angleterre, d'une réputation exécrable, son fondateur a beaucoup changé. Non pas qu'il se soit adouci. Bien au contraire ! Connu pour la brutalité de ses méthodes, il continue à surveiller de très près la vie de ses journaux, n'hésitant pas, lors de ses visites express, à déchirer deux heures avant le bouclage une maquette complète qu'il ne trouve pas assez aguicheuse. Il se fait transmettre chaque semaine les chiffres de toutes les sociétés qu'il contrôle - tirages, ventes, audiences. Un seul coup d'oeil lui suffit pour identifier un foyer de pertes. Mais cet homme qui, jadis, ne ménageait pas son soutien aux travaillistes australiens, affiche à présent des opinions conservatrices tranchées. Ses modèles s'appellent Ronald Reagan et Margaret Thatcher, dont il devient l'un des plus chauds partisans. Jusqu'au dérapage, comme ce jour de 1982 où il salue dans le « Sun » la destruction d'un navire argentin par la Royal Air Force en pleine guerre des Malouines par ce commentaire : « Dans le c... ».
Le « Sun » est de toutes les batailles menées par le Premier ministre anglais, qui ne ménage pas en retour son soutien à Rupert Murdoch. Elle le fait lors de l'épreuve de force qui oppose ce dernier aux syndicats de presse en 1986. L'objet du conflit : l'immeuble ultramoderne et doté des dernières techniques de composition et d'impression que l'homme d'affaires a décidé d'édifier dans le quartier des Docks de Londres. Il permet aux journalistes d'effectuer eux-mêmes la composition de leurs articles, une tâche jusque-là réservée aux ouvriers de l'imprimerie. Confronté à une grève dure, Murdoch passe en force, avec la bénédiction des autorités. La quasi-totalité des grévistes seront licenciés et le nouveau bâtiment inauguré, permettant une baisse de près de 30 % du prix des journaux. L'affaire n'arrange pas la réputation de Murdoch, même si ses idées font école.
Ce gigantesque conglomérat qu'est devenu News Corp., où les tabloïds les plus vulgaires cohabitent avec des titres de grande qualité, a cependant une faiblesse : son endettement. Depuis 1953, Murdoch a construit son empire à coups de lignes de crédit, bénéficiant du soutien indéfectible de ses banquiers. Mais qu'un coup de vent survienne, et tout l'édifice risque de s'effondrer. C'est ce qui se passe en 1990. Cette année-là, victime d'une conjoncture médiocre et des pertes abyssales de son réseau Sky, News Corp. est incapable d'honorer la dette faramineuse - 7,5 milliards de dollars - contractée auprès de 147 banques. La renégociation de la dette prend près d'une année et manque d'échouer en raison de l'opposition d'une petite banque écossaise engagée à hauteur de 10 millions de livres. « Rendez-nous notre argent », se contente de répondre le président de l'établissement à Murdoch. Il faut l'intervention du président de la banque centrale d'Angleterre pour faire plier le récalcitrant. Mais le prix à payer est lourd. Murdoch doit se délester de quelques-uns de ses plus beaux fleurons, introduire en Bourse plusieurs de ses sociétés et vendre une partie de ses actions.
Depuis la grande crise de 1990, Murdoch est largement revenu dans le jeu, investissant massivement dans la télévision par satellite aux Etats-Unis, s'intéressant également aux nouveaux marchés d'Europe de l'Est et de Chine. En 2004, il a transféré le siège de News Corp. d'Adélaïde à New York où il a acheté, pour 44 millions de dollars, un somptueux appartement. Depuis son divorce en 1999, le « tycoon » vit avec l'une de ses anciennes collaboratrices chinoises, de quarante ans sa cadette, qui lui a donné deux enfants. S'il reste toujours très actif au sein du groupe qu'il a fondé, Rupert Murdoch a commencé à passer la main à deux de ses fils issus de son précédent mariage. L'un d'entre eux vient de claquer la porte. A soixante-quatorze ans, le « fouille-merde » n'a rien perdu de sa réputation.

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