Cet article a été à l'origine publié sur succesrama.com
Sergey Brin et Larry Page ou les fondateurs de la révolution Google
Il y a encore peu, c’était carrément de la science-fiction.
Cela dit, qui dit Internet, dit forcément moteur de recherche. Et qui dit moteur de recherche, dit Google.
Pourquoi ?
Parce qu’il détient les deux tiers du marché mondial, loin devant Yahou! (21 %).
Google est devenu en une vitesse éclaire la marque la plus puissante de la planète, enterrant Coca-Cola et Microsoft.
Une ascension fulgurante qui bouscule tous les schémas de croissance habituels des entreprises.
Mais avant de parler de « success story » , c’est surtout l’histoire d’une
belle amitié entre ses cofondateurs, Sergey Brin et Larry Page.
belle amitié entre ses cofondateurs, Sergey Brin et Larry Page.
Voici comment.
Le début du mythe commence dans un garage …
C’est en 1995 que nos deux acolytes se rencontrent sur le campus de l’université californienne de Stanford.
Une complicité sans faille et une saine émulation vont naître : Sergey « l’extraverti » sera le businessman, le discret Larry le « penseur », tous deux nés en 1973.
Les rôles distribués, l’aventure pouvait démarrer …
Elle commence comme un autre mythe moderne, Apple pour ne pas le citer, dans un garage de la Silicone Valley, où deux fondus d’informatiques s’intéressent au même problème.
À savoir, trouver un système fiable qui permette de télécharger des pages web de manière efficace.
Or le mode de sélection retenu par les moteurs de recherche existants est plutôt basique, voir même calamiteux.
Leur idée ?
Créer un logiciel, basé sur un algorithme hiérarchisant les pages en
fonction du nombre de liens qui pointent vers elles, plutôt que
privilégier la récurrence de mots-clés.
Il nomme leur projet Google (proche de « googol » mot qui désigne le
nombre composé du chiffre 1 suivi de 100 zéros) pour donner la mesure de
l’immensité de la quantité d’informations que leur moteur doit traiter.
Le garage dans lequel travaillent les deux compères devient très vite étroit, encombré par une multitude d’ordinateurs.
Ils déménagent pour un réseau qui en comporteront 3 000.
Très excités aux résultats obtenus, ils sont persuadés que les
moteurs de recherche existants tels que Altavista ou encore Excite vont
s’arracher leur trouvaille pour améliorer et perfectionner leurs
performances.
Grave erreur !
Personne ne veut miser un kopeck sur leur logiciel.
Déçus, mais croyant fermement à l’efficacité de leur invention, Sergey et Larry décident eux-mêmes de la commercialiser.
Et avec 100 000 dollars de fonds débloqués, c’est en août 1998 que Google Inc. voit le jour.
Une nouvelle ère commence : l’information en un coup de clic …
Une réussite explosive
Au début, Google traite 100 000 requêtes. Deux ans après sa création, il en traite 100 millions au quotidien.
Son ascension est spectaculaire.
En 2002, la société affiche une réussite financière de 440 millions
de dollars de chiffre d’affaires avec 100 000 millions de bénéfices à la
clé.
Elle utilise la publicité de façon intelligente et discrète avec une page d’accueil vierge, mais ciblée selon des liens promotionnels qui varient suivant le thème de la recherche désirée.
L’utilisateur a ainsi plus l’impression de bénéficier d’un service
qui tombe à point nommé, plutôt que de se faire matraquer à coup de
publicité comme c’est souvent le cas avec les autres sites qui
multiplient les bannières.
Les duettistes recrutent toutefois en 2004, un P-DG pour gérer leur entreprise qui s’accroît de plus en plus.
Eric Schmidt, de vingt ans leur aîné, leur apporte
son expérience, acquise auparavant chez Sun Microsystems et Novell, deux
géants de l’informatique dont il a été le dirigeant.
Le duo, devenu trio propulse Google en bourse et récolte au passage deux milliards de dollars.
Ils misent aussitôt sur la recherche et le rachat d’autres firmes
innovantes qui donnent lieu à des services gratuits aussi divers
qu’ingénieux comme Google Earth, Google Map …
Picasa et Youtube offrent aussi la possibilité de stocker et visionner photos et vidéos personnelles.
Google Books qui a l’ambition de numériser tous supports écrits, projette de mettre à la portée de tous une bibliothèque universelle.
Bref, autant d’innovations qui renforcent leur domination avec un
chiffre d’affaires qui atteint 23,6 milliards et un bénéfice de 6,3
milliards sept ans après sa création, en 2009.
Du jamais vu !
Un management profitable « à la cool attitude »
Le garage des débuts s’est transformé en sorte de « Googleplex », un siège social où le personnel est au petit soin.
Et il y a de quoi : salle de gym, masseur, dentiste, pressing, crèche leur sont offerts.
Trop beau pour être vrai ?
En fait, tout est fait pour privilégier la créativité des salariés et que l’innovation permanente soit le levier de la croissance de l’entreprise.
Par exemple, tout employé peut disposer d’un jour libre par semaine pour développer un projet personnel.
C’est ainsi que Krishna Bharat, à la suite des évènements liés aux attentats du 11 septembre, à conçut Google News, pour que chacun dispose à tout instant d’une information exhaustive et fiable concernant l’actualité mondiale.
Un kiosque virtuel qui référence aujourd’hui plus de 4500 journaux anglophones et 500 francophones.
D’où une émulation de la part des journalistes du monde entier pour voir son article sélectionné.
Ce qui favorise une plus grande véracité dans l’information traitée.
Une stratégie donc, issu d’un management intelligent et payant qui
explique en partie la montée en puissance de la firme au logo
multicolore.
Sergey Brin et Larry Page, deux génies milliardaires simples et brillants qui nous ont rendu la vie virtuelle plus facile ?
En tout cas, David Cheriton, leur ancien professeur d’informatique ne tarit pas d’éloge à leurs égards :
« ils veulent rendre le monde meilleur et sont la preuve vivante que quelqu’un peut bien faire les choses en faisant le bien. »
Toutefois, certaines critiques accusent Google d’atteinte à la vie privée et reprochent que son monopole est sujet à de nombreuses controverses.
Elles font notamment référence à la polémique autour de la numération
d’ouvrages via Google Books et des relations troubles entretenues avec
la censure du gouvernement chinois.
Enfin quoi qu’il en soit, à l’inverse d’un Mark Zuckerberg,
accusé d’avoir trahi son ami Eduardo Saverin pour s’octroyer la
paternité de Facebook, une autre succes-story explosive récente.
La belle histoire d’amitié des duettistes que sont Sergey Brin et
Larry Page, aura permis de simplifier et propager l’usage d’Internet
pour le plus grand plaisir de plusieurs millions d’internautes que nous
sommes.
Les leçons de leur succès :
* Mettre en place des méthodes de travail favorisant la créativité
* Se fixer très vite de nouveaux objectifs après un succès
* Adopter une « saine désinvolture » face aux défis difficiles à relever
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